La confiance ne peut pas attendre : comment se préparer aux exigences non-finalisées autour du reporting ESG

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« Préparez-vous », « commencez maintenant », « il est temps de vous préparer » : en matière de reporting ESG , on ne cesse de dire aux organisations d'agir au plus vite. 

Cependant, la mise en pratique de ces conseils est beaucoup moins simple. Les normes à venir telles que l'ISSB et l'ESRS (les normes européennes de reporting sur le développement durable, qui sont structurées conformément au nouveau règlement CSRD) sont toujours en cours de finalisation, laissant de nombreuses entreprises dans l'ignorance de ce qu'elles doivent réellement faire pour se préparer. 

Alors que les mandats ESG se sont progressivement renforcés, les attentes des parties prenantes ont fortement augmenté. Les actionnaires, en particulier, exigent de la transparence et de la rigueur, ainsi que l'assurance qu'ils peuvent faire confiance aux données et aux informations qui leur sont fournies. Inutile de dire que ces attentes ne sont pas « déployées » progressivement, comme c'est le cas pour les réglementations, elles sont déjà bien présentes. 

Aussi élevés que soient les normes des parties prenantes , cela ne résout pas la question sous-jacente : comment les entreprises peuvent-elles se préparer à quelque chose avant de savoir de quoi il s'agit ? 

N'oubliez pas que les normes ne sont pas créées dans le vide  

Il peut être facile de voir une exigence arriver et d'avoir l'impression que vous allez devoir apprendre quelque chose de totalement étranger ou revoir complètement votre processus de reporting existant. Lorsque les détails ne sont pas encore annoncés, la peur de l'inconnu peut facilement s'installer. 

Il est important de se rappeler, cependant, que les normes n'apparaissent pas simplement de nulle part. Les nouveaux travaux s'appuient généralement sur les exigences déjà existantes et y ajoutent plus de profondeur et de détails. Le reporting ESG n'est pas un nouveau concept, et bien que les normes deviennent plus strictes, les principes sous-jacents restent les mêmes. 

Le CSRD ne se contente pas de remplacer le NFRD : il étend les réglementations en vigueur dans l'UE depuis 2018. Pendant ce temps, 89 pays à travers le monde ont annoncé leur soutien aux recommandations de la TCFD et sont susceptibles d'intégrer ces directives existantes dans la législation officielle d'une manière ou d'une autre. 

Les organisations du monde entier se conforment aux mandats locaux et ESG depuis de nombreuses années maintenant. Fondamentalement, la finalité de ce qui est demandé ne changera pas : la barre est simplement placée plus haut en termes de qualité, de détail et de transparence.     

Créez un environnement de reporting agile

Les exigences officielles en matière de rapports étant toujours en évolution, il est important d'établir un processus sous-jacent solide qui peut pivoter, si nécessaire, pour s'adapter à tout changement. Surtout, cela signifie ne pas s'attacher à un seul cadre. 

Pour créer un environnement agile, il est essentiel d'avoir accès à des données vérifiables que vous pouvez facilement appliquer à différents cadres de reporting, plutôt que de partir du cadre puis de revenir en arrière. 

Cette flexibilité peut également être utilisée pour renforcer les relations avec les investisseurs. Demandez-leur quelles divulgations ou cadres ils préfèrent - que ce soit SASB, GRI, CDP ou un autre - et déterminez ce qu'ils apprécient dans celui-ci en particulier. Comprendre quelles sont leurs priorités dans ce domaine tout en faisant preuve d'agilité vous aidera à créer un modèle adapté aux besoins de votre organisation, plutôt que de vous restreindre dès le départ. 

Mettez de l'ordre dans vos informations existantes

Comme les nouvelles normes sont basées sur celles déjà existantes, la meilleure façon pour vous de préparer l'avenir du reporting ESG est de faire le point, puis de renforcer ce que vous avez déjà en place. En examinant votre processus du début à la fin, demandez-vous où il es possible de l'améliorer ? Considérer les points suivants:

• Avez-vous accès à toutes vos données importantes ? 
• Comment ces données sont-elles collectées et vérifiées ? 
• Utilisez-vous des mesures cohérentes et largement reconnues ? 
• Quels sont vos principaux obstacles à l'efficacité ? 
• Avez-vous une équipe interfonctionnelle travaillant sur votre reporting ESG ?  

Le plus important à ce stade est de maintenir un dialogue ouvert et transparent avec vos parties prenantes. Travailler ensemble pour identifier ce qui doit changer, puis améliorer ce que vous avez est la clé pour être et rester préparé.     

Accélérez vos pratiques de matérialité

Avec un paysage socio-économique mondial qui évolue plus rapidement que jamais, les risques et les opportunités doivent être surveillés de près à tout moment. Quelque chose qui aurait pu être sans importance pour les parties prenantes il y a six mois pourrait maintenant être de la plus haute priorité. Alors que nous nous dirigeons vers une approche de matérialité dynamique , interroger fréquemment les parties prenantes est une pratique essentielle afin de rester en phase avec leurs besoins et ceux de l'entreprise.  

Il y a plus de clarté que vous ne le pensez

Un manque de certitude absolue ne devrait pas empêcher d'agir. Ayez confiance dans le fait que les bases réglementaires sont déjà en place et travaillez à renforcer votre processus et votre stratégie actuels. Plutôt que d'attendre la publication de nouvelles normes, concentrez-vous sur ce que vos parties prenantes, des investisseurs et du conseil d'administration aux créanciers, clients et employés, exigent de vous en ce moment. 

Au final, ce que tout le monde demande, c'est plus de confiance et de transparence ; deux choses sur lesquelles nous pouvons tous commencer à travailler aujourd'hui.